Rencontre avec les auteurs dans le cadre du séminaire de l'ERCIF le mercredi 25 nov. 2015. Pour en savoir PLUS
♦ La cause des femmes, Marie-Lise Paoli, Dominique Picco (dir.), Lumières, n°23, 2015.
Ce numéro de la revue Lumières ne se propose pas de présenter une collection de portraits de femmes du XVIIIe siècle sous forme de biographies ou de portraits de groupes sociaux ou intellectuels dans l’ensemble de l’Europe des Lumières, dans un pays ou une région spécifique, mais de montrer en quoi ce siècle a constitué un moment particulier dans l’évolution de la réflexion sur la situation des Européennes. Des textes de toute nature – roman, libelles, traités, écrits du for privé – mais aussi des images émanant d’hommes et de femmes, portent en effet en eux les éléments d’une critique de la condition des femmes, voire d’une dynamique d’émancipation, révélant une prise de conscience neuve. Nombre de ces textes suggèrent une réflexion sur la notion de genre : les différences entre hommes et femmes sont souvent pressenties comme un conditionnement social et non plus comme une donnée biologique ou comme un invariant de la « nature » féminine.
♦ La condition des femmes dans l'Europe du XVIIIe siècle, Marie-Lise Paoli, Dominique Picco (dir.), Lumières, n°24, 2015.
Dans la continuité du numéro précédent consacré à la cause des femmes, ce nouveau volume de Lumières se propose de revenir sur les réalités et les représentations de la condition des femmes dans l'Europe du XVIIIe siècle. Même si le statut le plus fréquent des femmes demeure alors le mariage, certain-e-s sont très critiques sur la situation des épouses tandis que d'autres réfléchissent à l’alternative possible que constitue le célibat. En matière d’éducation des filles, si la postérité a surtout retenue les propositions de Jean-Jacques Rousseau pour faire de Sophie la compagne soumise d’Émile, d’autres envisagent qu’une instruction différente pourrait transformer totalement la situation des femmes dans la société. Si peu de compétences professionnelles sont alors reconnues aux femmes, certaines revendiquent la reconnaissance de celles-ci non seulement en littérature mais aussi en obstétrique.