Des matinales d’information rythmées par les billets d’humeur et les pastilles d’humour, aux émissions de télévision dans lesquelles les humoristes s’insèrent entre les chroniques et les interviews, en passant par les animateur·trice·s qui se lancent dans le seul·e en scène, la circulation entre les différents espaces scéniques est aujourd’hui un trait caractéristique du domaine de l’humour. On assiste à l’avènement de parcours aux contours de plus en plus distendus, avec des humoristes alternant scène, internet, radio, télévision ou encore cinéma. Ce phénomène qui correspond à des demandes structurelles autant qu’à des logiques professionnelles a des effets sur les pratiques et l’esthétique de l’humour, ici envisagées au sens de performances corporelle et langagière, de ressorts du rire et de régimes de représentation. En se déplaçant d’un espace à un autre, les humoristes font-ils·elles le même métier ? Dans quelle mesure le passage d’un dispositif à l’autre engage-t-il différentes pratiques et transforme-t-il les formes et les thématiques de l’humour ? En croisant des contributions de professionnel·le·s du spectacle et de chercheur·se·s issu·e·s de plusieurs disciplines, ce numéro des Cahiers d’Artès consacré aux « scènes de l’humour » se donne pour objectif d’interroger les effets de cette circulation transmédiatique et intermédiale à la fois par rapport à la profession d’humoriste et par rapport aux productions humoristiques.
Avec les textes de : Alban Chaplet, Alexia Duc, Marie Duret-Pujol, Bérénice Hamidi-Kim, Morgan Labar, Jean-Marie Lafortune, Christelle Paré, Sébastien Poulain, Nelly Quemener et les entretiens de Sophia Aram, Pierre-Emmanuel Barré, Yann Chouquet, Vincent Dedienne, Nicole Ferroni, Guillaume Meurice et François Morel.
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