Les Mythologies du Jardin de l’Antiquité à la fin du XIXe s., Gérard Peylet dir., Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, Eidôlon n° 74, novembre 2006 (293 pages)
Ce ne sont pas les jardins réels, mais leurs représentations que le volume étudie de l’Antiquité à la fin du XIXe siècle. Le jardin représente un “topos” dont on peut suivre la constitution et l’évolution depuis l’Antiquité. Deux grands mythes sont à l’origine de la fondation de l’imaginaire des jardins en Europe : l’Éden et les Hespérides. Du point de vue de la topologie, le jardin est un espace à part, isolé, retranché. C’est par une séparation d’avec la nature que le jardin se constitue et il a son réseau symbolique propre. À mi-chemin entre nature et culture, vie et mort, tantôt œuvre de Dieu, tantôt celle du démon, le jardin est aussi un espace instable, fluctuant, toujours susceptible de changer de sens et d’apparence. Les réflexions collectives réunies ici mettent en lumière un imaginaire du jardin, nourri de mythes, de fables ou d’archétypes. Elles dégagent à travers le temps continuités, ruptures, modulations, et pour finir retournements, en essayant de comprendre à quoi ils correspondent.
Introduction par Gérard PEYLET
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