Le romanesque aux XIVe et XVe siècles, édité par Danielle Bohler, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, Eidôlon 83, mars 2009 (294 p.)
L’automne du Moyen Âge est flamboyant : la richesse des productions artistiques, le nombre des manuscrits superbement illustrés, les rituels des cours et des villes, le foisonnement des textes littéraires, dans une synchronie embrassant les 14e et 15e siècles jusqu’à l’aube de la Renaissance, témoignent d’un dynamisme remarquable. La passion des bibliophiles anime les commandes de livres, et les témoignages de leurs lectures révèlent des goûts et un souffle nouveaux. Face aux héritages des siècles passés, qu’en est-il du Romanesque à la fin du Moyen Âge ? Ce volume rassemble les questions débattues, au cours d’une rencontre pluridisciplinaire, par des spécialistes du livre manuscrit et imprimé, par des historiens d’une littérature dont les richesses restent à découvrir. Idéal et émotions héroïques, imaginaire chevaleresque et modèles de comportement, emprises et pas d’armes puisent leurs schèmes dans l’écrit littéraire. Ainsi la vie se dessine-t-elle comme un roman. Faire resurgir des figures légendaires dans des contextes inattendus, allier l’épique et le roman, investir de nouveaux rêves : les normes culturelles engendrent leurs écarts, dans la dynamique d’un miroir et de la mémoire. La tradition remise en question démythifie l’héritage courtois, mais la littérature du passé est fécondée par une esthétique nouvelle et des démotivations surprenantes. L’image désormais s’inscrit puissamment dans le texte, dont la perception visuelle sollicite l’interprétation. Réécritures et mouvances littéraires témoignent d’un goût pour un style romanesque, qui remodèle l’espace social. ---- Consulter le sommaire et commander
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