Collection Eidôlon N°131, dirigé par Elizabeth Guilhamon, Nicole Pelletier, Géraldine Puccini
Raffinement, délicatesse, caractère délicieux, savoureux : les synonymes ne manquent pas pour dire l’exquis sans pour autant parvenir à saisir sa particularité, et ce d’autant moins qu’il possède par ailleurs un réel potentiel de décadence, d’artifice, de mauvais goût et de vulgarité. L’exquis, notion anthropologique à la croisée du corps, des sens et de l’esprit, est profondément ambigu. Il a été exploré ici dans quatre domaines – la langue, la musique, la littérature et la philosophie – dans une perspective diachronique, interculturelle et interdisciplinaire.
Une approche à la fois diachronique (allant de l’Antiquité latine au XXIe siècle), interculturelle (franco-allemande) et interdisciplinaire a été adoptée dans cet ouvrage pour esquisser les linéaments d’une histoire où tout est encore à écrire. Quatre grands domaines ont été explorés : la langue, la musique, la littérature et la philosophie. Confrontée à ses marges, la notion d’exquis apparaît pour finir sinon paradoxale du moins ambiguë : dès ses origines et tout au long de l’histoire des arts et belles-lettres, l’exquis se voit associé à la décadence, la noirceur, l’artifice... et court le risque du mauvais goût et du vulgaire : y aurait-il une double nature de l’exquis ?