Amélie Bussy

a soutenu sa thèse de doctorat en Arts (Histoire, Théorie, Pratique)

 

Reprise(s) de Harun Farocki, la possibilité d'une expérience :

Enjeux cinématographiques et historiques

préparée sous la direction de Jean-Pierre Bertin-Maghit

 

le 15 octobre 2014

 

résumé

 

Membres du jury :

Pierre Sauvanet

Jean-Pierre Bertin-Maghit

Sylvie Rollet

Christa Blümlinger

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  • L’œuvre du cinéaste Harun Farocki permet de repenser les rapports entre cinéma et histoire et de dépasser l’habituelle conception selon laquelle l’historiographie serait une articulation compréhensible et analytique des événements passés entre eux. En reliant l’homme non pas tant à son passé qu’à sa condition historique actuelle, ses films se proposent d'écrire l'histoire comme une expérience, avec les moyens du cinéma. Ils annoncent les enjeux de diverses modalités d’écriture proprement filmiques de l’histoire, ce qui permettra d’interroger plus largement les pratiques qui cherchent réellement à employer et créer une forme cinématographique à même de rendre sensibles les interrogations historiques qu’elles soulèvent ou proposent. C'est en ce sens que cette thèse se donne pour projet de décrire quelles sont les « reprises » du cinéaste Harun Farocki qui concourent à écrire, au cinéma, une histoire dont nous pouvons en tant que spectateurs faire l'expérience. Il s'agit de voir comment ses reprises d'images posent, grâce à la mise en scène et au montage, des enjeux historiques et cinématographiques qui sont de réelles nouvelles manières de voir et d’entendre, et comment le cinéaste propose, avec les moyens inhérents à son art, de nouvelles écritures, de nouvelles lectures, une lisibilité inédite – pour l’histoire et pour le cinéma.