Titre de la thèse : De la chimère à l’homme augmenté : pour une création de nouveaux corps spectaculaires
Sous la direction de : Sandrine Dubouilh
Domaine : Communication, Arts et Spectacles
Spécialité : Arts de la scène
Première année d’inscription en thèse : 2016
Résumé: De la représentation peinte des chimères à l’apparition du transhumanisme, le corps a subi bien des fois le fantasme de l’hybridation au sein des arts. Si les peintures de personnages grotesques de la Renaissance repoussent les limites du corps en lui attribuant de nouvelles formes mêlant l’humain, l’animal et le végétal dans l’harmonie la plus fantastique, les créations contemporaines, usent quant à elles, de procédés technologiques visant aussi à l’apport de nouvelles facultés au sein de ce corps « augmenté ». Avec ces formes déviantes, le corps est une structure, un réceptacle auquel s’ajoutent des éléments externes agissant comme une plus-value, presque ornementale. Alors que les artistes de la Renaissance peignaient des chimères tirées de légendes, aujourd’hui c’est par la science que des mutations anthropomorphiques sont possibles. Ainsi, des grotesques de la Renaissance au transhumain, de l’art pictural aux arts scéniques, les modes de (re)présentation de l’apparence corporelle semblent subir le même sort, celui de se détacher d’un corps identifiable. La création d’un corps hors norme repense alors complètement la notion de corporéité : le détournement du corps humain crée une sorte de mystification de ce dernier, alliant imaginaire et réalité, dans un paysage spectaculaire contemporain qui laisse une place de plus en plus large au langage du corps.
Mots clés :Transhumanisme, hybride, corps, spectaculaire, monstrueux, grotesque