Jean Mondot, Nicole Pelletier, Pascale Sardin (dir.), Exil et émigration avant et après 1945. Remise en cause du lien identitaire, Pessac Presses Universitaires Bordeaux, 2012

 

 

7  Exil et émigrationPartant du double constat d’un relatif dépérissement du sentiment national en Europe, compensé ou accompagné par un renouveau des attachements régionalistes et locaux, interpellés aussi par l’élargissement européen et le défi d’une culture européenne à édifier sur une mosaïque multiculturelle, les auteurs ont jugé utile et opportun de s’interroger précisément sur l’intensité des affects identitaires, et sur les processus de (re)mise en cause et de constitution de l’identité nationale.

A cet égard, l’exil est apparu comme un moment particulièrement éclairant. En effet, qu’il soit forcé, consenti ou recherché, il implique une remise en cause et donc une prise de conscience parfois douloureuse et toujours intense du lien identitaire. Que signifie donc l’exil sociologiquement et anthropologiquement ? Comment résistent ou non les liens tissés avec une communauté nationale ? Quel rôle joue la langue dans la conscience identitaire de l’exilé ?

Pour la pertinence de l’étude, il fallait dépasser les frontières à la fois temporelles et spatiales du IIIe Reich et tenter d’explorer d’autres contextes. L’investigation a donc été étendue à des situations neuves pour l’analyse telles que celle des écrivains irlandais en Grande-Bretagne ou celle de la littérature africaine dans la période dite « postcoloniale ».

Olivier Agard, Daniel Azuélos, Anne Betten, Patrick Farges, Jean-Luc Garret, Christine Mondon, Jean Mondot, Alain Ricard, Alain Ruiz, Pascale Sardin, Daglind Sonolet

 

 

COMMANDER