Logo ARTES 171x97
  
Colloque international organisé par
Nathalie Gauthard (PU, Université d’Artois)
Éléonore Martin (MCF, Université Bordeaux Montaigne)
20-21 octobre 2022
À l’Université Bordeaux Montaigne
 
 
Ces dernières années, de nombreux travaux de recherche s’adossent à un travail de « terrain » à la croisée des arts du spectacle et des sciences humaines et sociales. Plusieurs approches théoriques et disciplinaires ont circonscrit un champ spécifique entre ethnosciences et arts vivants. Parmi elles, figurent notamment l’ethnomusicologie (Schaeffner, 1936 ; Kunst, 1955, Blacking 1973), la sociologie du spectacle (Duvignaud, 1965), l’ethnoscénologie (Duvignaud, Pradier, al. 1995), l’anthropologie de la danse (Grau, Wierre-Gore, 2001), l’anthropologie du spectacle (Leveratto, 2006) et l’ethnopoétique (Calame, Dupont, al. 2010). Attentives à déjouer les biais ethnocentriques, ces ethnosciences ont tenté de saisir les arts vivants sans les essentialiser en les étudiant dans leurs contextes historiques, sociaux et culturels.
Toutes ces approches, à la fois interdisciplinaires et spécifiques aux arts vivants, se rejoignent sur la question du terrain ; en effet, « se rendre sur le terrain », « partir en terrain » et « écrire le terrain » en constituent le fondement commun. Le terrain, tel qu’il est défini en anthropologie et en sociologie, est à la fois une méthode, une manière de produire des données, et une expérience concrète qui rend compte de la complexité des pratiques et modes de vie « contre les simplifications théoriques1 ». En d’autres termes, la pratique du terrain permet aux chercheur·e·s de partir « du concret, du particulier contre les généralisations […] du réel contre les idéologies ». Le terrain est avant tout un espace relationnel bâti sur des relations intersubjectives (Abélès, 2002). Par conséquent, les études en anthropologie, en ethnologie et en sociologie interrogent la place du/de la chercheur·e et sa posture sur le terrain : les questionnements sur l’observation participante, la participation observante, l’objectivation de la participation et l’engagement sont au centre de la réflexion méthodologique. À titre d’exemple, en ethnoscénologie, la question de la méthodologie a vite émergé pour essayer de transcender les chapelles disciplinaires. En effet, comment rendre compte de la logique des multiplicités ? Comment instaurer des liaisons entre les différences sans pour autant les dénaturer ? Les questions de méthode et de réflexivité sont donc essentielles, car elles postulent l’emploi d’un ensemble d’outils et de moyens à mettre en oeuvre en fonction de l’objet de recherche et du terrain d’étude.
 

Lire la suite de l'appel à communication

 

Les propositions de communication, d’environ 2000 signes (espaces comprises) accompagnées d’un titre provisoire et d’une courte bio-bibliographie sont à envoyer avant le 10 janvier 2022 à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Les propositions seront examinées par le comité scientifique et une réponse sera envoyée avant la fin du mois de février.
Une publication des actes du colloque est prévue aux Presses Universitaires de Bordeaux dans la collection « Corps de l’esprit ».
 
Comité scientifique
Fiorella Allio, chargée de recherche au CNRS, Université Aix-Marseille
Sarah Andrieu, MCF, Université Côte d’Azur
Maylis Bellocq, MCF, Université Bordeaux Montaigne
Catherine Capdeville, Professeure, INALCO
Sophie Chave-Dartoen, MCF-HDR, Université de Bordeaux
Christine Douxami, MCF-HDR, Université Franche-Comté
Jean-François Dusigne, Professeur, Université Paris 8
Isabelle Henrion-Dourcy, Professeure, Université Laval, Québec
Marion Guyez, MCF, Université Grenoble-Alpes
Mireille Losco-Léna, Professeure, ENSATT, Université Lyon 2
François Picard, Professeur, Sorbonne Université
Jean-Marie Pradier, Professeur émérite, Université Paris 8
Magali Sizorn, MCF, Université de Rouen
Gérard Toffin, dir. de recherche émérite au CNRS, Centre d’études himalayennes