Violence et écriture, violence de l'affect, voix de l'écriture, édité par Sandrine Bazile et Gérard Peylet, Presses universitaires de Bordeaux, Eidôlon 81, 2008 (430 p.)

81 violence ecriture couverture Ce volume correspond au premier grand volet d'une action consacrée à la double question de la Violence et de l'Identité. Le rapprochement de ces deux termes fait apparaître une problématique qui propose dans le domaine des sciences humaines un objet anthropologique riche de sens et qui intéresse à la fois des spécialistes de la littérature, des arts et de la langue, des sociologues, des historiens, des philosophes, des psychologues et des spécialistes de la rhétorique et de la communication. L'interaction de ces deux notions contient de multiples enjeux : philosophiques, psychologiques et sociologiques, idéologiques, politiques et institutionnels, esthétiques enfin.

Le présent volume interroge toutes les dimensions de l'écriture violente et pas seulement au niveau de ses effets, il examine la tension de l'écriture de la violence entre exhiber et cacher, entre voiler et dénuder, il soulève plusieurs enjeux et de multiples questions. Les rapports violence et identité posent inévitablement des problèmes de rhétorique qui nous conduisent à nous interroger sur le discours de la violence, sur la construction d'une rhétorique et en même temps sur les limites de cette rhétorique. En même temps comment ne pas ressentir la rhétorique comme un piège, un écran à la sincérité ? Comment ne pas espérer revenir à un état brut, simple de la langue, sans contour et sans artifice ? La rhétorique, dans ces divers textes, on le verra, est rarement une fin en soi. Le discours ou le récit sont un moyen de communiquer la vérité subjective d'une expérience traumatique, sont un moyen de représenter le sujet victime de la violence dans son rapport avec l'Autre, visent à impliquer le lecteur en le dotant des éléments nécessaires pour voir, imaginer et penser la violence, fût-ce dans la déchirure de la représentation. Interroger ce discours c'est donc interroger aussi la violence dans ses fondements ontologiques. Se pencher sur la problématique « violence et écriture », c'est inévitablement s'interroger sur la violence comme mise en demeure de la langue.

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